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Une campagne qui dénonce les petites phrases des parents qui blessent leurs petits à vie

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Une campagne qui dénonce les petites phrases des parents qui blessent leurs petits à vie

Deux associations de lutte contre la maltraitance avertissent sur les petites phrases adressées par les parents aux enfants.

Des mots blessants qui laissent des séquelles à l’âge adulte.

« Tu ne devrais pas mettre ce tee-shirt, il te fait des gros bras. » « Qu’est-ce que j’ai fait pour avoir un fils comme toi. » « T’es une moins que rien. » « Si j’avais su, j’aurais pas fait d’enfant. »

Ce sont ces mots blessants mis en scène dans un clip des associations Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo) et Stop VEO Enfance sans violences. Des paroles prononcées par des adultes que ces derniers ont entendues lorsqu’ils étaient enfants.

 

« Ce sont des petites phrases répétées tout au long de l’enfance, comme des comparaisons avec les frères et sœurs, des menaces ou des petites humiliations, explique Céline Quelen, présidente de Stop VEO Enfance sans violences.

Moi, mon papa me disait que j’étais trop maigre et que je ne trouverais pas de mari. Les violences éducatives ordinaires envers l’enfant, qu’elles soient d’ordre psychologiques ou physiques et pratiquées par de nombreux parents, sont tolérées par la société, estimant que cela fait partie intégrante de l’éducation, que c’est un droit de correction. Il y a urgence. »

Oveo et Stop VEO appellent ainsi à la création d’un nouveau texte législatif afin d’interdire toute violence à l’égard des enfants. Début 2017, l’article qui complétait la définition de l’autorité parentale du code civil en précisant qu’elle excluait « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles  » -interdisant ainsi la fessée- a été censuré par le Conseil constitutionnel.

« On veut une loi symbolique, ajoute Gilles Lazimi. Le but n’est pas de culpabiliser, de pénaliser mais de sensibiliser afin que ces pratiques disparaissent. Le droit de correction existe toujours dans les tribunaux, certains avocats ou juges y faisant référence. On aimerait aussi entendre la ministre de la Santé sur ces violences. »
D’autres pratiques doivent ainsi être préférées, estime Céline Quelen. « Si une parole malencontreuse échappe à un parent en colère, il faut s’en rendre compte et la réparer. Il faut aussi faire prendre conscience à l’enfant qu’il a le droit de s’exprimer afin de faire comprendre aux parents que les limites ont été franchies. Tout cela passe par une relation de confiance et de bienveillance. »

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