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Danger des cosmétiques

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danger des cosmétiques
danger des cosmétiques

Aujourd’hui, plusieurs études menées depuis plus d’une décennie ont démontré d’une part leur toxicité sur l’Homme mais également les nuisances qu’elles occasionnent sur la nature et notamment le milieu aquatique. Le danger des cosmétiques n’est plus à prouver.

Avant leur utilisation massive, la majorité de ces substances n’a pas fait l’objet d’expertises au préalable afin d’évaluer leurs éventuels impacts sur la santé et sur l’environnement.

Cependant, d’après Greenpeace, seulement 1% de ces substances auraient été évaluées. De plus, celles ayant fait l’objet d’études poussées et reconnues comme étant dangereuses pour la santé ou l’environnement sont toujours utilisées librement sur le marché.

Différents médias et associations à travers le monde ont épinglé des marques renommées qui utilisent dans la fabrication de leurs cosmétiques bon nombre de ces produits et composants .

Guide Cosmétox de Greenpeace, octobre 2005

En France, les associations « UFC – Que choisir » et  « 60 millions de consommateurs » ne cessent de dénoncer les dangers des substances chimiques présentes dans de nombreux produits que nous utilisons dans notre quotidien (cosmétiques et parfums, textiles, produits d’entretien et de nettoyage, alimentation …).

 (voir le magazine N°485 de 60 millions de consommateurs, septembre 2013 « Chassez-les molécules toxiques » qui pointe du doigt 100 produits dangereux pour la santé que nous utilisons régulièrement)

Les substances concernées qui rendent le danger des cosmétiques bien réel

  • les alkylphénols
  • le BHA
  • les éthers de glycol
  • le formaldehyde
  • les huiles et cires de silicone
  • l’iodopropyl
  • le lyral
  • les parabènes
  • le polyethylene
  • les perfluorés
  • les phtalates
  • le sodium laureth sulfate
  • le triclosan
  • les filtres solaires et flitres UV
  • les muscs synthétiques et les muscs polycycliques
  • les mercures et le plomb ainsi que tous leurs dérivés
  • le bisphénol A
  • le PVC
  • le musk xylène
  • le cadmium
  • les nonylphénol (NP) et ethoxylates de nonylphénol (NPE)
  • les isomères de l’hexachlorocyclohexane (HCH)
  • les parafines chlorées à chaîne corte (SCCP)
  • le pentachlorophénol
  • les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
  • les dibenzofuranes polychlorés (PCDF)
  • les biphénylés polychrorés (PCB)
  • les dibenzodioxines polychlorés (PCDD)
  • la DEA (diethanolamine), la TEA (triethanolamine) et l’ AHA (alphahydroxyacid)
  • le propylène glycol
  • le petrelatum
  • les huiles minérales
  • les sels d’aluminium
  • etc.

Les effets alarmants de ces produits chimiques « Blacklistés »

  • perturbations endocriniennes et hormonales
  • troubles de la fertilité et de la reproduction
  • développement de cancers du sein, des testicules et de la prostate
  • allergies, irritations, sensibilisations et réactions cutanées (comme de l’eczéma et de l’urticaire)
  • dérèglement du fonctionnement de la thyroïde, de la sexualité et de la croissance
  • malformations d’organes et risques importants sur le développement du foetus
  • pubertés précoces
  • altérations des fonctions musculaires dont celles du coeur
  • effets néfastes sur l’environnement et sur le milieu aquatique
  • etc

Les données effrayantes d’un danger réel

Différentes études révèlent la toxicité avérée de plusieurs de ces substances qui jouent notamment un rôle important dans la perturbation des fonctions endocriniennes et hormonales. Ces mêmes substances sont reconnues comme dangereuses pour l’Homme par d’importantes organisations comme le Centre international de Recherche sur le cancer ou encore l’OMS mais sont malgré tout utilisées librement et en toute légalité dans nos produits cosmétiques.

Quelques exemples du danger des cosmétiques:

– Les alkylphénols: ils sont employés comme agents émulsifiants, mouillants ou encore en tant que dispersants. On les trouve notamment dans les shampooings, produits coiffants, nettoyants pour le visage ou le corps.

D’après plusieurs chercheurs, les alkylphénols provoqueraient la féminisation des poissons (Jobling, 1995/1996), auraient des effets inquiétants sur la qualité du sperme (Chitra, 2002 ; Adeoya-Osiguwa, 2003) et détérioreraient l’ADN dans les lymphocytes humains (Harreus, 2002).

– Le BHA (E 320): il est employé comme anti-oxydant et conservateur dans les crèmes, baumes à lèvres, lotions et autres produits contenant des matières grasses.

Le BHA est considéré par le centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC) comme étant un agent qui « peut être cancérigène pour l’homme », classification 2B. Ce que s’accorde à penser également l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi que l‘Institut National de Santé des USA . Le conservateur BHA E320 est interdit au Japon depuis 1958 et fait polémique dans de nombreux pays.  En Union Européenne et aux États-Unis, il n’est pas autorisé dans l’alimentation bio.

– Les éthers de glycol: ils sont utilisés comme conservateurs, agents de tension ou solvants. On les trouve plus particulièrement dans les produits capillaires: shampooings, laques, colorations…

Une enquête menée par la SUMER (Surveillance médicale des risques professionnelles) réalisée en 2003 sur un large panel de 50 000 salariés a pu démontré les effets occasionnés par un usage régulier d’éthers de glycol (actions cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques). D’autres publications récentes montrant la toxicité de 4 de ses dérivés ont abouti à leur remplacement par du propylène-glycol (dont la toxicité reste à l’étude).

– Les formaldehydes: il s’agit de conservateurs et d’antibactériens. Il sont à présent utilisés en cosmétique uniquement dans les vernis à ongles.

Ils sont reconnus depuis 2004 comme « substances cancérogènes avérées pour l’homme » de groupe 1 par le centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC), notamment par inhalation. 

– Les parabènes: ils sont employés comme conservateurs et antibactériens à larges spectres. Ils sont présents dans les shampooings, crèmes, lotions, gels douches…

Des études In vitro menées dans les années 2000 ont démontré que les parabènes pouvaient mimer les propriétés des oestrogènes favorisant ainsi les risques de développement de tumeurs cancéreuses, notamment en ce qui concerne le cancer du sein. Une autre étude publiée en 2004 intitulée « Concentrations of parabens in human breast tumours » a permis de mettre en évidence des concentrations de parabène dans des tumeurs mammaires lors de biopsies.

 

L’institut environnemental de notation Noteo a publié une étude effectuée sur lesperturbateurs endocriniens révélant que 40 % des cosmétiques en contiennent au minimum un.  Les analyses portant sur un panel de 15 000 produits ont mis en avant la présence de perturbateurs endocriniens dans 71 % des fonds de teint, 38% des crèmes pour le visage, 30 % des dentifrices, 36 % des déodorants, 74% des vernis à ongles et 24% des shampoings. Les données de cette étude seront confortées par une autre expertise intitulée « Alerte dans la salle de bain » menée sur 66 produits cosmétiques par l’association UFC – Que choisir (magazine N°513 d’Avril 2013).

Définition des « perturbateurs endocriniens »: il s’agit d’agents chimiques agissant comme des leurres hormonaux capables de mimer ou modifier les hormones entraînant des dysfonctionnements de l’organisme et des anomalies physiologiques. Ils sont également responsables de troubles importants de la reproduction.

Danger des cosmétiques : des risques accrus par un usage quotidien – Exemple des parabens

Afin de minimiser les éventuels risques sur la santé dus à l’usage de ces substances potentiellement toxiques, il existe des normes de sécurité basées sur des « seuils de tolérance » : il s’agit du taux de concentration maximal en-dessous duquel on les considère comme « non nocives » pour l’être humain. Ainsi, ces substances ne peuvent être insérées dans les produits cosmétiques qu’en fonction d’un certain dosage. Ce qui est le cas avec les parabens par exemple.

Cependant, il n’est pas pris en considération dans ces calculs les conséquences d’un usage fréquent, régulier ou multiplié par le nombre de produits utilisés quotidiennement et qui contiennent une ou plusieurs de ces substances. Tout comme le manque de données vérifiées par des cas d’études précis ne permettent d’évaluer les risques liés par l’association entre elles de l’usage de plusieurs de ces substances.

La corrélation entre certaines maladies chroniques ainsi que l’augmentation sensible du nombre de cancers et l’emploi de ces substances dans nos produits courants se confirmant au fur et à mesure que de nouvelles données d’études scientifiques tombent, certains dosages autorisés au préalable sont aujourd’hui revus à la baisse.

Ainsi, la Commission Européenne a abaissé la concentration maximale autorisée dans les produits cosmétiques de deux parabens: le propylparaben et le butylparaben. Le dosage respectivement accepté auparavant était de 0.4 % et 0.8%. Ce seuil est à présent de 0.14%.

Par ailleurs, elle a également interdit en octobre 2014 l’utilisation dans les cosmétiques de cinq parabènes: l’isopropylparaben, l’ isobutylparaben, le phénylparaben, le benzylparaben et le pentylparaben, ainsi que deux autres dans la conception de certains cosmétiques dits « sans rinçage ».

Pour rappel, les parabens sont responsables d’allergies cutanées, provoquent un vieillissement accéléré de la peau au soleil, sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, ont une action négative sur la fertilité masculine et favorisent le développement de cellules cancéreuses.

danger des cosmétiques
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Des recherches sur les parabens menées sur un échantillon de peau ont démontré qu’après 8h de contact, 60% du Méthylparaben, 40% de l’Éthyl-paraben et 20% du Propyl-paraben se retrouvent encore dans la peau (Pedersen S., 2007). Une grande quantité de ces parabens est métabolisée une fois dans la peau mais une partie variable ne l’est pas et persiste dans l’organisme (Harvey & Darbre, 2004). Rappelons également les résultats de l’étude citée plus haut dans cet article: des concentrations de parabène ont été découvertes dans des tumeurs mammaires lors de biopsiesLes effets liés à l’accumulation de ces substances sont donc un risque bien réel pour la santé.

L’industrie chimique évalue à 17.76 g la quantité quotidienne utilisée par un adulte de produits cosmétiques pouvant contenir des parabens (Final amended report, 2008). Il est facile de concevoir que le taux assimilé par notre peau quotidiennement et celui persistant dans notre organisme est donc très élevé

Le combat de Greenpeace pour lutter contre le danger des cosmétiques

Greenpeace, ONGI de protection de l’environnement active depuis 1970, se bat depuis plus de 40 ans pour préserver la nature et la biodiversité de la planète.

En octobre 2005, dans le cadre de la Campagne ToxiquesGreenpeace publie le guide « Cosmetox » destiné à sensibiliser le public sur la toxicité des substances chimiques contenues notamment par les produits cosmétiques. Les mises en garde formulées ne concernent pas seulement notre santé mais aussi les répercutions de ces substances sur l’environnement:

– persistance et faible biodégradabilité de ces produits

– bio-accumulation dans les tissus vivants engendrant des malformations, des problèmes hormonaux importants et le déclin de diverses populations aquatiques (risques liés également aux poissons contaminés se retrouvant à leur tour dans la chaîne alimentaire)

danger des cosmétiques
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 Les objectifs de Greenpeace sont de convaincre les lobbys de l’industrie chimique à agir de manière responsable dans la gestion de la production, de l’utilisation et de l’élimination des substances chimiques. Mais aussi de sensibiliser les grandes marques de produits destinés à la consommation afin qu’elles substituent ces substancesreconnues comme étant dangereuses pour la santé.

Un nouvel espoir  pour préserver notre santé et notre environnement

Sous la pression de nombreuses associations et syndicats, une nouvelle réforme intitulée « Reach » et instaurée par la Commission Européenne a vu le jour en juin 2006.

Celle-ci doit évaluer environ 30 000 substances chimiques d’ici 2021 et constituer un enregistrement strict de ces produits en listant les risques liés à leur utilisation. Ainsi, certaines substances reconnues dangereuses ne pourront plus être utilisées et devront être substituées.

Cependant, le calendrier des démarches engagées s’étalent sur de nombreuses années et elles s’enlisent dans les lenteurs administratives. La réforme contient également de nombreuses lacunes qui ne donnent pas une entière satisfaction aux associations.

L’alternative des « cosmétiques naturels » :  peut-on avoir confiance ?

Oui mais…

danger des cosmétiques
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Attention! Une simple mention apposée sur un emballage stipulant:  « naturel », « bio », « origine végétale » ou encore « fabrication artisanale » ne donne aucune garantie quand à la qualité du produit final et ne signifie pas que celui-ci soit exempte de substances chimiques ou synthétiques dans sa composition.

Certaines marques très renommées surfent sur cette vague mais ne se privent pas d’utiliser quelques substances peu recommandables dans la composition de leurs produits.

Choisissez des marques spécialisées et reconnues dans leur domaine: Florame, Centifolia, Born to Bio, Naturkosmetik, Pranarom …

danger des cosmétiques
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Et assurez-vous que la mention apposée soit accompagnée du terme « certifié » et dispose du label accréditant cette certification.

Les deux principaux labels de qualité vous garantissant des produits naturels et exemptes de substances chimiques ou issues de procédés synthétiques sont le cosmebio et l’Ecocert souvent associés ensemble. Il en existe bien d’autres comme le Na true ou encore le BDIH. Vous pourrez trouver une liste complète de ces labels dans les liens mentionnés en bas de cette page.

Quand à se référer directement à la composition figurant sur les emballages, je vous dirai honnêtement « bon courage » et « patience ». Même en connaissant par coeur et sur le bout des doigts l’intégralité des noms exacts de toutes les substances à éviter, c’est un véritable casse-tête.

Pour exemple, la catégorie des alkylphénols désigne plus d’une dizaine de substances, idem pour les formaldéhydes, les PEG, les parabènes ou encore les phtalates. Et il existe des dizaines de groupes de substances réputées toxiques dont les noms chimiques sont complexes. Le lyral, par exemple, désigne le Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldehyde. Les silicones sont connues sous les noms de Dimethicone, Cetyl dimethicone copolyol, Phenyl trimethicone, Stearyl dimethicone….

Mais comme on dit, « à coeur vaillant rien d’impossible ».

Il existe aussi  l’alternative des cosmétiques maison à confectionner soit même très en vogue actuellement et qui permet de contourner le danger des cosmétiques. Il s’agit d’une activité ludique voir divertissante à laquelle on peut également s’adonner lors de petites soirées entre amis.

Les avantages sont nombreux: des produits personnalisés et adaptés aux particularités de votre peau, choix très vaste d’ ingrédients, un produit fini garanti 100% naturel, …

 

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