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Polyarthrite rhumatoïde : Tout savoir

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Polyarthrite rhumatoïde
Polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde est considérée comme une maladie auto-immune d’origine inconnue. Elle résulte d’une inflammation au niveau des articulations osseuses. En France, elle concerne pas moins de 500 000 personnes. Quels sont les symptômes et les causes ? Que faire contre polyarthrite rhumatoïde ?

Polyarthrite rhumatoïde : Maladie invalidante

Polyarthrite rhumatoïde est une affection de longue durée. Elle est prise en charge par l’assurance maladie à 100% si elle est invalidante ou demande un traitement avancé. Cette maladie, si elle n’est pas diagnostiquée précocement, peut évoluer vers un réel handicap.
Nos articulations sont en permanence lubrifiées par la synovie. En son absence, une érosion des cartilages de l’articulation survient et par la suite des déformations articulaires.

Symptômes de la polyarthrite rhumatoïde

Symptômes initiaux

  • Des douleurs (ou une sensibilité) aux articulations atteintes. Les douleurs sont plus fortes la nuit et au petit matin, ou après une période de repos prolongé. Elles occasionnent souvent un réveil nocturne en deuxième partie de nuit. Elles peuvent être continuelles et jouer considérablement sur le moral.
  • Le gonflement (oedème) d’une ou, le plus souvent, de plusieurs articulations. En règle générale, l’atteinte est « symétrique », c’est-à-dire que le même groupe d’articulations est touché des 2 côtés du corps. Il s’agit souvent des poignets ou des articulations des doigts, en particulier celles situées le plus près de la main ;
  • Les articulations atteintes sont également chaudes et parfois rouges ;
  • Une raideur matinale des articulations, qui persiste durant au moins 30 à 60 minutes. Cette raideur s’atténue après le « dérouillage » des articulations, c’est-à-dire après les avoir mobilisées et « réchauffées ». Cependant, la raideur peut revenir dans la journée, après une période d’inactivité prolongée ;
  • La fatigue est très présente dans cette maladie, souvent dès le début. Elle peut être très invalidante et difficile à comprendre pour l’entourage. Elle est liée au processus auto immun et à l’inflammation. Elle peut être associée à un manque d’appétit.
  • De la fièvre peut être présente lors des poussées de la maladie.

Évolution des symptômes

  • Plus la maladie évolue, plus il devient difficile d’utiliser ou de bouger normalement les articulations atteintes ;
  • De nouvelles articulations peuvent être touchées ;
  • De petites bosses dures (non douloureuses) peuvent se former sous la peau, surtout à l’arrière des chevilles (tendons d’Achille), aux coudes et près des articulations des mains. Il s’agit de « nodules rhumatoïdes », présents chez 10 à 20 % des personnes atteintes ;
  • Une dépression, causée par la douleur, la chronicité de la maladie et tous les changements de vie qu’elle impose, peut survenir.

Autres symptômes (ne touchant pas les articulations)

Chez certaines personnes, le processus auto-immun de la polyarthrite rhumatoïde peut agresser divers organes en plus des articulations. Ces formes peuvent nécessiter une approche thérapeutique plus énergique.

  • Une sécheresse des yeux et de la bouche (un syndrome de Gougerot-Sjögren), présente chez environ un quart des personnes atteintes ;
  • Une atteinte du coeur, en particulier de son enveloppe (appelée péricarde) qui n’entraîne pas toujours de symptômes ;
  • Une atteinte des poumons ou des reins, pouvant aussi être liée aux médicaments ou aggravée par ceux-ci ;
  • Une anémie inflammatoire.

Remarque

La polyarthrite rhumatoïde se manifeste souvent de façon symétrique, atteignant les mêmes articulations des 2 côtés du corps. Ce signe la distingue de l’arthrose qui, elle, touche habituellement les articulations d’un seul côté à la fois.

Traitement de la polyarthrite rhumatoïde

Il existe aucun traitement qui permet de guérir de la polyarthrite rhumatoïde. Les traitements de fond permettent uniquement de limiter son évolution. Il est conseillé de consulter en urgence un rhumatologue en cas de doute. Même si la polyarthrite rhumatoïde est prise en charge par l’assurance maladie, une assurance santé permet de combler les dépassement d’honoraires.

Traitements symptomatiques


Ils améliorent les douleurs mais n’influencent peu ou pas l’évolution.
– antalgiques purs dont paracétamol et ses dérivés;
– anti-inflammatoires non stéroïdiens à doses souvent élevées qui exposent, à des degrés divers, aux risques digestifs d’intolérance; intérêt dans ce cadre des inhibiteurs spécifiques de la cyclooxygénase de type 2. Dans ce cas, prendre en compte le risque cardio-vasculaire associé aux maladies inflammatoires chroniques dont la PR. Discuter l’apport de l’aspirine à faible dose en prévention.
– corticothérapie avec des corticoïdes à durée de vie courte (Cortancyl*, Solupred*), en une prise matinale. Posologie faible de l’ordre de 7.5 à 10 mg par jour, réduite dès que possible; la réduction doit être lente d’autant que le traitement est ancien.
– plus rarement corticothérapie IV sous forme de bolus (Solumédrol*), surtout au début dans l’attente de l’efficacité d’un traitement de fond.

Choix du traitement de fond:

Il faut noter une évolution des approches. L’approche classique envisageait l’utilisation progressive et successive des traitements de fond, allant des plus simples (Plaquenil, puis sels d’or, au plus lourds (Méthotrexate). C’est la classique progression en pyramide.
L’approche actuelle considère qu’il faut utiliser précocement les médicaments les plus efficaces et les mieux tolérés. Ceci correspond donc à la pyramide inversée. De fait actuellement le Méthotrexate est le médicament le plus utilisé car ce médicament a le meilleur rapport efficacité / tolérance. Il est le pilier du traitement actuel, utilisé seul si c’est suffisant ou en association.

Traitements innovants:

Plusieurs traitements expérimentaux issus des concepts immunologiques sont en cours de développement. Ces principales approches sont les suivantes:
– contrôle des cytokines inflammatoires:
par d’autres anticorps monoclonaux (anti-TNF-???IL-6, …), des récepteurs solubles de cytokines (IL 1, TNF);
par l’apport de cytokines anti-inflammatoires (IL 4, IL 10, IL 13, IFN?) ou par l’induction de leur production endogène.
– contrôle de l’action des cytokines inflammatoires:
par blocage des activités enzymatiques destructrices (protéases)
par activation de leurs inhibiteurs naturels S.O.D. et G.P.X. et par blocage de leurs voies de transduction (p38)
– contrôle des lymphocytes T:
par blocage de leur migration en agissant sur les molécules d’adhésion (anti-ICAM-1)
par blocage de leur interaction en agissant sur les molécules d’interaction (CD 28, CTLA-4)
par contrôle plus sélectif de certaines sous-populations à rôle proinflammatoire en respectant les lymphocytes T protecteurs.
– action sur des cibles spécifiques:
par vaccination avec des peptides antigéniques, de récepteurs T pathogènes
– action sur le métabolisme des cellules immunitaires:
immunosuppresseurs, inhibiteurs métaboliques.

Une équipe médicale contre la polyarthrite rhumatoïde

Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde nécessite l’intervention de plusieurs professionnels de santé à noter médecin généraliste, orthopédiste, kinésithérapeute, psychologue, l’ergothérapeute. Vos frais de santé peuvent facilement s’alourdir. Pour y remédier, pensez à souscrire à une complémentaire santé pour vos remboursements.

 

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