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Vaincre l’anxiété, c’est accepter l’inquiétude. Mais par quel moyen commencer ?

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Vaincre l’anxiété, c’est accepter l’inquiétude. Oui, mais comment ?

Mais comment vous pouvez accepter quelque chose qui vous fait sentir inquiété, et qui ne vous laisse pas le temps de réfléchir, ni de trouver la bonne solution ?

Tout simplement, il faut penser autrement

En général, l’anxiété est déclenchée par une situation ou un souvenir qui va entraîner une question qui commence par si…. Par exemple, il se met à neiger peut amener à se demander : Si je n’arrive pas à démarrer ma voiture….Cette situation, va elle-même entraîner des inquiétudes qui vont s’enchaîner les unes aux autres comme une cascade que l’on ne peut arrêter.

Il faut savoir qu’il existe deux types d’inquiétudes, celles qui relèvent de problèmes réels et celles qui relèvent de problèmes éventuels.

L’inquiétude à cause d’un problème réel

1-Prenons l’exemple d’un problème réel : le chômage.

Vous êtes d’accord avec moi qu’un événement déclencheur de situation commence par : je vais chercher mes allocations chômage, et l’éventualité : si je n’arrive pas retrouver du travail ?.

Cette dernière question peut déclencher les inquiétudes suivantes :

  • Je vais devoir réduire mon train de vie
  • Je vais devoir changer de voiture
  • Est-ce que ce sera suffisant ?
  • Après ce sera ma maison que je devrais vendre.

L’inquiétude à cause d’un problème éventuel

 

2-Prenons pour exemple le départ d’un enfant pour une autre ville où il suivra ses études.

Evénement déclenchant :  je dois faire une réservation de train pour aider ma fille à installer son studio .

Éventualité : si elle ne réussit pas à se débrouiller toute seule ?

Les inquiétudes :

  • Elle ne se ferait pas ses repas
  • Elle pourrait tomber malade
  • Elle pourrait avoir des mauvaises fréquentations
  • Elle pourrait rater ses études
  • Elle pourrait se faire agresser

 

Sur le modèle de ces exemples, notez plusieurs fois par jours vos inquiétudes en précisant si elles relèvent d’un problème réel ou d’un problème éventuel.

 

Posez-vous toujours ces quatre questions :

 

1-Quel est le problème ?

2-Quel est le degré de certitude ou de probabilité de problème ?

3-Quel est le degré de gravité de ce problème ?

4-Que fait d’utile et de vraiment d’efficace ?

 

Le moteur de l’anxiété est l’intolérance à l’incertitude ou la tendance à ne pas accepter ou tolérer le danger potentiel. Si vous êtes une personne intolérante à l’incertitude vous allez immédiatement penser que quelque chose de négatif peut arriver comme par exemple un accident si l’un de vos proches part en avion ou en voiture.

 

Les pensées négatives se focalisent sur cette éventualité sans qu’elle puisse s’en détacher. Comme le fait est à venir, aucune preuve ne peut être apportée que cela n’arrivera pas. Le pire devient possible voire certain et il est impossible de chasser cette pensée de l’esprit qui conduit à d’incessants doutes et ruminations.

 

Si nous sommes tous conscients des menaces de la vie, nous n’y pensons pas en permanence comme le cas d’anxiété chronique. Quand on souffre de l’anxiété maladive, on a une hypersensibilité au danger. On peut faire une analogie avec l’allergie : du fait de l’intolérance à l’incertitude, nous devenons allergiques à des situations de plus en plus banales, ce qui va devenir de plus en plus handicapant.

 

Cette intolérance à l’incertitude a des conséquences sur note façon de penser et agir, et surtout sur notre façon de vaincre l’anxiété.

 

Que devriez-vous faire pour sortir de ce cycle vicieux ?

Vous devriez tout simplement apprendre à penser autrement et agir :

 

  • Agissez même si vous n’êtes pas certain du résultat
  • Ne pensez pas tout savoir et tout contrôler
  • Ne cherchez pas à tout faire en même temps
  • Ne remettez pas au lendemain ce que vous pouvez faire le jour même
  • N’ayez pas peur d’échouer (l’échec est une étape vers la réussite)
  • Ne cherchez pas à tout prix à être rassuré
  • Ne faites pas les choses pour les autres

N’évitez plus, exposez vous

L’évènement de la situation ne fait que confronter l’anxiété et n’apporte aucune solution.

Au contraire, le fait de s’exposer à certaines idées ou à certaines situations va vous permettre de mieux contrôler votre anxiété ? C’est ce que l’on appelle l’exposition aux soucis.

L’exposition est une technique comportementale basée sur le principe d’habituation. L’idée est la suivante : si on est confronté à l’éventualité d’une situation que l’on redoute, le fait d’éviter d’y penser empêche de chasser cette idée de l’esprit. Plus on essaye de ne pas y penser, plus on y pense.

Si on prend l’exemple de la peur, on sait que l’anxiété est déclenchée par une situation dangereuse va augmenter, se stabiliser et progressivement diminuer. De plus, si l’on est à nouveau confronté à la même situation, le pic d’anxiété sera moins élevé. En renouvelant l’exposition, on parviendra à vaincre l’anxiété.

Voici comment vous devriez procéder :

1-Faites la liste des principaux soucis que vous identifiez.

2 Classez-les selon un ordre croissant (de celui qui vous rend plus anxieux à celui que vous redoutez le moins).

3-exposez-vous-y de façon graduée pendant un temps suffisamment long. Vous pouvez vous exposez en y pensant (en imagination) puis dans la vie de tous les jours (en réalité).

4-imaginez que vous êtes confronté à chaque  situation comme si vous vivez la scène d’un film ou vous lisiez un roman. Vous allez donc tenter de faire défiler  dans votre tête les images d’un scénario que vous redoutez. Même cela vous semble terrifiant, allez jusqu’au bout. Vous pouvez également écrire toutes ces pensées et le déroulement de la scène en lisant à voix haute ce que vous avez écrit. N’essayez pas de chasser ces idées, affrontez-les de face.

 

Refaites le même exercice plusieurs fois jusqu’à ce que vous puissiez affronter votre souci. A ce stade, vous pourrez le chasser de votre esprit comme tout le monde. Il réapparaitra si vous faites l’effort d’y penser ou si un danger extérieur vous fait y penser.

 

Exposez-vous en réalité à ce que vous redoutez en essayant de plus éviter. Choisissez dans la liste un nouveau souci un peu plus anxiogène que celui que vous venez de vaincre.

Et recommencez

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