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La durée de sommeil

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la durée de sommeil
la durée de sommeil

Il est habituel de dire que nous dormons le tiers de notre temps, soit huit heures sur les 24 heures. Cela représente en effet la moyenne de la durée de sommeil d’un adulte jeune. Les variations individuelles sont cependant fréquentes et parfois importantes par rapport à la durée de sommeil moyenne. En revanche, certains aspects du sommeil en fonction de l’âge sont bien établis.

C’est en premier lieu la réduction progressive du temps consacré au sommeil.

Celui-ci est de 50 % chez le nourrisson, il est d’environ 30 % chez l’adulte et il subit une réduction chez le vieillard.

Avec l’âge, la durée de sommeil change

L’organisation du sommeil dans les 24 heures est également différente. Chez le nourrisson, il y a un sommeil polyphasique qui n’atteint progressivement un rythme monophasique que vers l’âge de 3 à 4 ans. De même, chez le sujet âgé, il Y a reprise d’un certain rythme polypha­sique.

Quant à l’organisation des stades du sommeil, la principale modification, suivant l’âge, concerne le sommei à ondes rapides. Chez le nourrisson, il représente 50 % du sommeil total. Cette durée de sommeil diminue rapidement au cours des premières années de la vie. Elle se stabilise ensuite, pour représenter 20 % du sommeil total. Chez le sujet âgé, il y a une réduction progressive de cette durée de sommeil à ondes rapides. Certains auteurs la considèrent comme un indice de sénilité.

La durée de sommeil : Combien d’heures dois-je dormir?

Chaque individu a une nuit de sommeil qui lui est propre et qui dépend de sa personnalité physique et psychologique.
Il est difficile d’apprécier la normalité d’une nuit de sommeil par les seules comparaisons entre des sujets différents, par rapport à une norme statistique. Il est vrai que le critère le plus immédiatement perçu par le sujet et retenu par l’observateur est d’ordre quantitatif et s’exprime par la durée de sommeil globale d’une nuit de sommeil. Nous avons dit plus haut que cette durée globale est en moyenne, chez l’adulte jeune de 8 heures. Ce paramètre, pris isolément, est cependant insuffisant à définir un sommeil normal ou bon sommeil.

Les variations individuelles normales sont trop grandes. Webb et Agnew (1970) ont observé et évalué ces varia¬tions, sur une population de plus de 2 000 adultes jeunes: 8 % d’entre eux dorment moins de 6 h 30 et 13 % dorment plus de 8 h 30.
Les études de Hartmann (1970) ont également confirmé que 5 % des sujets dorment moins de 6 h et 5 % plus de 9 h.

Qu’est-ce qu’un bon dormeur ?

On observe donc chez un bon dormeur :

  • un endormissement rapide,
  • un faible nombre de réveils en cours de sommeil, peu ou non mémorisés,
  • la présence des phases de sommeil à ondes lentes dans la première moitié de la nuit,
  • un pourcentage de sommeil à ondes rapides correspondant à 20 % de la durée totale du sommeil.

 

Les deux caractéristiques principales d’un tel sommeil, en ce qui concerne son efficacité, semblent bien être:

  • le temps du sommeil à ondes lentes (stade 4) (impression d’avoir bien dormi),
  • le temps du sommeil à ondes rapides (sentiment au réveil d’être en bonne forme physique et intellectuelle).

Ces deux paramètres sont respectés, chez le bon dormeur, quelle que soit la durée de sommeil totale.

En effet, les bons dormeurs qui ont un sommeil bref ont une durée totale de chacune de ces deux phases de sommeil égale à celle des bons dormeurs qui ont un sommeil prolongé.

En cas de sommeil bref (inférieur à 6 heures), les pourcentages de durée des phases de sommeil à ondes lentes et de sommeil à ondes rapides sont donc plus élevés. Il y a réduction du temps de l’endormissement et de la durée des phases de sommeil léger (stade l, 2 et 3).

En cas de sommeil prolongé (supérieur à 9 heures), la durée de sommeil totale à ondes lentes varie peu, celle du sommeil à ondes rapides est augmentée.

Les cycles du sommeil 

Nous nous endormons chaque nuit à peu près à la même heure et nous nous réveillons le lendemain à la même heure ou presque, car notre rythme de sommeil est régulé par de véritables horloges situées au niveau l’hypothalamus.

Au cours du sommeil on distingue la succession des différents stades de sommeil selon une organisation particulière :

  • Le stade N1 est un stade de transition entre l’éveil et le sommeil. Le dormeur n’a pas vraiment l’impression de dormir, il somnole.
  • Le stade N2 est le stade de sommeil confirmé. L’électro-encéphalogramme enregistré au cours du sommeil montre des figures caractéristiques avec des « fuseaux » et des complexes « K », qui permettent d’affirmer que le dormeur dort.
  • Le sommeil profond, stade N3,  se caractérise sur l’électro-encéphalogramme par des ondes lentes et amples, d’où son nom de sommeil à ondes lentes. C’est un sommeil profond dont il est difficile de réveiller le dormeur.
  • Enfin le sommeil paradoxal (stade R): au cours de ce stade l’activité cérébrale est intense, assez proche de celle de l’éveil, il existe des mouvements oculaires très rapides, en saccades. Paradoxalement (d’où son nom) le corps est complètement inerte, avec une paralysie des muscles qui contraste avec l’intensité de l’activité cérébrale. Il existe une érection du pénis chez l’homme ou du clitoris chez la femme qui touche aussi bien le bébé, que la personne âgée.

L’endormissement sera suivi par du sommeil léger (stade N1 puis stade N2) qui conduit en une vingtaine de minutes au sommeil lent profond.

Au bout d’une heure et demi, le sommeil paradoxal apparaît. Ces différents stades forment le premier cycle de sommeil. Un cycle dure environ 90 à 100 minutes. Une nuit comporte de 4 à 6 cycles, selon la durée de sommeil.

La première moitié du sommeil est particulièrement riche en sommeil lent profond, alors que la seconde moitié est essentiellement constituée par l’alternance de sommeil léger et de sommeil paradoxal.

 

 

 

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